Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/311

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Ce qui donne un total de 607.

Si l’on fait attention que les anciens ne pouvaient pas avoir connaissance des comètes télescopiques, on ne sera peut-être pas éloigné de trouver exagérée l’opinion de Kepler que les comètes sont dans le ciel en aussi grand nombre que les poissons dans l’Océan.

C’est la table des comètes déjà calculées qu’on doit consulter lorsqu’on a pu calculer, d’après trois observations, les éléments paraboliques d’une comète nouvelle ; nous donnons cette table plus loin (ch. x, p. 301),

Supposons d’abord que tous les systèmes d’éléments de la table diffèrent de ceux de l’astre nouveau. Eh bien, il faudra s’abstenir d’en rien conclure, puisqu’il résulte de l’observation et de la théorie, ainsi que nous le démontrerons quand nous nous occuperons des perturbations que cause l’attraction réciproque des corps célestes sur les routes des comètes à travers l’espace, qu’une comète, en passant près d’une planète, peut être si notablement dérangée dans sa marche, que la courbe décrite après ce rapprochement ne saurait en aucune manière être considérée comme la continuation de la courbe qui était parcourue auparavant.

Supposons, au contraire, que les nouveaux éléments paraboliques diffèrent très-peu d’un autre système d’éléments contenus dans la table et se rapportant à quelque comète aperçue à une époque plus ou moins reculée. Alors on peut, avec une grande probabilité, considérer le nouvel astre comme étant l’ancien qui reparaît en revenant à son périhélie. J’ai dit seulement, avec une grande probabilité, car, mathématiquement parlant, il