Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/312

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n’est pas impossible que deux comètes parcourent dans l’espace deux courbes égales et semblablement placées. Mais quand on songe que la similitude doit porter simultanément sur l’inclinaison du plan de l’orbite, qui peut varier depuis 0 jusqu’à 90° ; sur la longitude du nœud, c’est-à-dire sur un nombre susceptible d’acquérir toutes les valeurs comprises entre 0° et 360° ; sur la longitude du périhélie qui, de même, peut correspondre à 360 degrés différents ; sur le sens du mouvement ; enfin, sur la distance périhélie, laquelle, pour les comètes actuellement connues, se trouve comprise entre 0,005 et 4,043 (nos 45 et 63 du catalogue des comètes), la distance moyenne de la Terre au Soleil étant 1 ; lorsque, dis-je, on a tous ces nombres sous les yeux, on ne doit guère hésiter à croire que deux comètes qui, à deux époques différentes, se sont montrées avec tous ces éléments à peu près pareils, ne forment qu’un seul et même astre. Jusqu’ici, au surplus, cette hardiesse a été justifiée par le succès.


CHAPITRE V

sur les moyens de reconnaître si une comète dont les éléments ne sont pas consignés dans le catalogue des comètes peut être classée parmi les comètes périodiques


Lorsqu’on possède les éléments paraboliques d’une comète nouvelle et qu’on ne les trouve semblables à aucun de ceux consignés dans le Catalogue des comètes calculées, on ne peut conclure qu’une chose, c’est qu’elle n’avait pas été observée dans le passé. Nous disons observée et non pas vue ; le lecteur doit comprendre mainte-