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LIVRE XIII. — MOUVEMENTS DES ÉTOILES.

CHAPITRE IV

relation entre le mouvement propre du système solaire
et les mouvements des étoiles


Si le Soleil se déplace dans l’espace en entraînant avec lui le cortége de planètes qui circulent autour de son centre, et si la distance des étoiles à la Terre n’est pas infinie relativement à la quantité du mouvement annuel du Soleil, il en résultera, dans les positions des astres, des déplacements annuels qui devront être appelés déplacements parallactiques, qui seront liés, quant à leur direction et à leur grandeur, à la direction et à la grandeur du mouvement du Soleil ; le mouvement de la Terre autour du Soleil peut, dans cette occurrence, être totalement négligé.

Les directions des mouvements propres observés dans les étoiles fixes étant très-diverses, ne peuvent évidemment se rattacher en totalité à l’explication que nous venons d’indiquer ; ainsi, il est des étoiles qui éprouvent des déplacements propres, réels, complétement indépendants des déplacements parallactiques : c’est un premier fait parfaitement établi. En effet, toutes les directions du mouvement paraissant également possibles, chaque région du ciel semble, dans le cas de l’immobilité du Soleil, devoir offrir à la fois des étoiles en nombre à peu près égal, tendant au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, etc. Mais plaçons, au milieu de ces astres mobiles dans tous les sens, un observateur également mobile ; supposons qu’il marche constamment sur la même ligne.