Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/440

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de plus en plus à mesure qu’on monte ; qu’elle finit même par se rompre quand elle est transportée à une hauteur suffisante. Mais où trouver, autour de la matière nébuleuse, cette pellicule qui nous permettrait de l’assimiler à une vessie ; qui empêcherait l’éther de la pénétrer en tous sens, de l’envahir dans ses plus petites ramifications ? Cette difficulté, pour le moment, paraît insurmontable, et l’on doit vivement le regretter, car l’ingénieuse hypothèse de M. Valz lui a donné la loi des variations de volume de la nébulosité, tant pour la comète à courte période que pour celle de 1618, avec une exactitude vraiment extraordinaire.

Nous devons dire que des observations également certaines ont conduit, pour certaines comètes, à des changements de volume en sens inverse de ceux que nous venons de signaler.

Après les changements des chevelures considérées en masse, citons des phénomènes remarquables qui ont été aperçus par Heinsius sur la tête de la comète de 1744 (n° 70 du catalogue) et ceux qu’on a observés récemment sur (le lecteur remarquera que je ne dis pas dans) la chevelure de la comète de Halley pendant sa réapparition en 1835.

Le 5 janvier, Heinsius ne vit rien d’extraordinaire sur la chevelure de la comète de 1744 ; mais, le 25, il y découvrit une aigrette lumineuse en forme de triangle dont la pointe aboutissait au noyau, et l’ouverture était tournée vers le Soleil. Les bords latéraux de cette aigrette paraissaient courbés comme s’ils avaient été repoussés de dedans en dehors par l’action du Soleil. Le 2 février, ces