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n’avait jusqu’alors présentée une forme aussi bizarre.

La queue de la comète de 1825 (n° 145 du catalogue), observée à la Nouvelle-Hollande par M. Dunlop, se composait de cinq branches distinctes et de diverses longueurs. À la date du 19 octobre, les rayons partant des queues extrêmes paraissaient se croiser derrière la comète comme le font les rayons qui divergent du foyer d’une lentille. À la date du 1er novembre, on trouve dans la relation de M. Dunlop ces expressions non moins catégoriques : « A 1° 1/2 de la tête, les rayons des diverses queues se croisent et divergent ensuite indéfiniment. En telle sorte que les rayons formant le bord de droite de la queue proviennent du bord de gauche de la tête, et réciproquement. »

La comète découverte en 1845 par M. Colla (n° 171 du catalogue) présentait une queue de 2° 1/2 de long, divisée en deux branches par une ligne noire. Enfin la comète découverte en 1851 par M. Brorsen (n° 193 du catalogue), avait deux queues inégales dont la plus courte était dirigée vers le Soleil.

L’intensité de la queue et sa longueur sont loin d’ailleurs d’être proportionnelles à l’éclat de la lumière de l’astre. Ainsi, les comètes remarquables des années 1585, 1665, 1682 et 1763 (nos 35 et 44 du catalogue, 5e apparition de la comète de Halley, n° 80 du catalogue) n’offrirent aucun vestige de queue.

Nous avons dit que la comète à courte période ou d’Encke est également dépourvue de queue (chap. xxiii, p. 390). Les queues des comètes se réduisent donc quelquefois à zéro, et d’autres fois embrassent d’immenses