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Or, la queue de la comète du 19 mars 1843, située presque à côté de la lumière zodiacale était parfaitement blanche, tandis que la lumière zodiacale, était évidemment teinte en rouge tirant sur le jaune. La lumière zodiacale, prise dans sa région moyenne, était plus brillante que la lumière de la queue de la comète. On s’en est assuré en regardant les deux lumières à travers deux fentes.

Je viens de chercher à connaître la cause de la lumière des comètes, soit par la découverte des phases, soit par l’examen de cette lumière au polariscope. Il est un troisième moyen de soumettre à l’expérience la question à laquelle ce chapitre est consacré. Pour expliquer cette nouvelle méthode, je reviendrai d’abord sur un principe établi dans les notions d’optique dont j’ai fait précéder ce traité d’astronomie (liv. iii, chap. xx, t. i, p. 139).

Considérons un point sans dimensions sensibles et lumineux par lui-même. De ce point, émaneront dans toutes les directions des molécules de lumière qui se propageront en ligne droite. À la distance d’un mètre, ces molécules seront uniformément réparties sur la surface d’une sphère d’un mètre de rayon. Aux distances de 2, de 3…, de 100 mètres, le même nombre de molécules, ou plus exactement encore, les mêmes molécules, déjà un peu plus éloignées de leur point de départ, iront rencontrer des sphères de 2, de 3…, de 100 mètres de rayon. Les surfaces de ces sphères vont grandissant avec les rayons. On sait que cet accroissement n’est pas proportionnel aux simples rayons, qu’il s’opère dans la raison de leurs carrés, en sorte qu’aux distances 2, 3…, 100, les surfaces