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qu’ont des faits négatifs ; il ajouta que les jours et les heures où Herschel n’avait pas aperçu d’irrégularités dans le croissant de la planète, coïncidaient avec les jours et les heures où l’on n’avait pas non plus vu d’irrégularités à Lilienthal, ainsi que cela découlait du Mémoire soumis antérieurement à la Société royale de Londres et inséré dans les Transactions philosophiques.


CHAPITRE VIII

atmosphère de vénus


Le Soleil étant plus grand que Vénus, doit éclairer plus d’un hémisphère de cette planète. La ligne passant par les deux cornes ne doit pas être conséquemment, même en faisant abstraction des montagnes, un diamètre de l’astre, mais bien une corde située un peu au delà du centre, relativement au Soleil.

L’éloignement de cette corde du diamètre réel est très facile à calculer et ne surpasse pas 1/3 de seconde, mesuré sur la circonférence de Vénus. Cependant, on voit le disque beaucoup au delà de la limite déterminée par le calcul, à l’aide d’une lumière très-pâle. Cette lumière a été assimilée à celle de nos crépuscules. On a supposé que les rayons solaires tangents au bord matériel de Vénus, étaient infléchis par une atmosphère et allaient éclairer des points au-dessus desquels ils auraient passé sans cela. L’étendue de l’espace éclairé par ces rayons secondaires, a montré qu’ils devaient avoir éprouvé une réfraction très-peu supérieure à la réfraction horizontale