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cite, aucune observation de ce genre ; mais on sait ce que valent les faits négatifs.

Remarquons, d’ailleurs, que la faiblesse du satellite, dans chacune de ses apparitions, prouve qu’il est d’une constitution peu apte à réfléchir la lumière solaire ; que peut-être il est doué d’une certaine diaphanéité, ce qui permettrait en quelque sorte de l’assimiler à nos nuages.

Mairan, qui croyait fermement à l’existence de ce satellite, expliquait ses rares apparitions par l’interposition habituelle de l’atmosphère solaire ou plutôt de la lumière zodiacale, sur la route parcourue par les rayons qui viennent du satellite à la Terre. D’autres ont supposé que le satellite de Vénus, ainsi que tous les satellites connus, tourne autour de cette planète en lui présentant toujours la même face, et ont trouvé dans la combinaison de cette égalité avec les réflexibilités très-inégales des divers points de sa surface, une cause naturelle des très-rares apparitions de l’astre mystérieux.

Mais c’est assez insister sur cet objet ; j’ai voulu présenter au lecteur toutes les pièces du procès ; chacun pourra ainsi se faire une opinion qui, dans l’état actuel de nos connaissances, ne peut être que du domaine des probabilités.


fin du tome deuxième de l’astronomie populaire