Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/69

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liter la recherche immédiate des astres, on emploie la lunette auxiliaire ou le chercheur L, qu’on fait tourner autour de la grande lunette à l’aide de la poignée M. L’instrument est monté parallatiquement et on le met à volonté en communication avec le mouvement d’horlogerie H pour suivre l’astre observé dans le mouvement diurne de la sphère céleste.

L’héliomètre, auquel dès l’origine on attacha avec raison une grande importance, n’a pas produit, il faut en convenir, tout ce qu’on en attendait.

Bouguer s’en était à peine servi lorsqu’il en publia la description ; Lalande l’employa dans la suite pour déterminer le diamètre du Soleil ; et son résultat est trouvé plus exact qu’on n’aurait dû l’attendre et de l’imperfection de ses objectifs qui n’étaient pas achromatiques, et du très-petit nombre d’observations qu’il exécuta. Short publia dans les Transactions les résultats de quelques mesures du Soleil faites avec un héliomètre ; depuis lors cet instrument n’a guère plus été employé que dans l’observation des phases, pendant les éclipses de Lune ou de Soleil. Dans la multitude d’observations de diamètres des planètes que j’ai eu l’occasion de recueillir, à peine en ai-je trouvé quatre ou cinq qui aient été faites avec cet instrument, auquel les astronomes ont souvent préféré le micromètre à fils ou des méthodes même plus imparfaites. Cet abandon tient, ce me semble, à deux causes principales : l’une est la rareté des bons objectifs, l’autre les défauts inhérents à la construction de ce genre de micromètre ; la première de ces causes ne disparaîtra que lorsque les pompeuses promesses des verriers sur la fabri-