Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/70

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cation du flint-glass, si souvent reproduites et si souvent démenties, auront donné quelque résultat ; alors, et seulement alors, les artistes se résoudront à scier en deux un objectif bien régulier pour en construire un héliomètre, et l’astronome n’aura pas à craindre que les imperfections des images viennent masquer les petites quantités qu’il se propose de mesurer. Les défauts de parallaxe qu’on a remarqués dans l’usage de l’héliomètre, peuvent aussi être surmontés ; mais les attentions minutieuses auxquelles l’observateur devra s’astreindre, pour arriver à ce but, me semblent peu propres à populariser l’instrument.

Ramsden donna en 1779, dans le recueil des Transactions philosophiques, la description de deux nouveaux micromètres dans lesquels les mesures s’obtenaient, comme dans celui dont nous venons de parler, par la tangence de deux images ; l’un applicable seulement au télescope de Cassegrain (liv. iv, chap. i, t. i, p. 159), exige, de l’aveu même de l’inventeur, une perfection de travail dont peu d’artistes seraient capables ; l’autre, qu’on pourrait appeler héliomètre oculaire, s’adapte avec une égale facilité aux lunettes et aux télescopes à réflexion. La théorie de ces instruments est très-simple, leur usage semble devoir être commode ; l’habile artiste à qui nous les devons paraissait y attacher une grande importance, et était très-capable de les amener à leur dernier degré de perfection ; ses ateliers étaient les plus renommés de l’Europe et cependant ses micromètres se sont si peu répandus qu’il serait peut-être impossible de trouver dans les nombreux recueils d’observations qui ont vu le jour, une seule mesure qui soit faite suivant sa