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télescope de Gregory ou de Cassegrain, l’expression du grossissement renferme comme indéterminée la distance du petit au grand miroir ; en faisant varier cette distance, on obtiendra donc différentes valeurs du pouvoir amplificatif, et deux fils fixes pourront servir, comme dans une lunette, à la mesure de diamètres variables. Tel est le second des micromètres de M. Brewster. Cet instrument, ainsi que le précédent, ne se prête qu’à l’observation des diamètres perpendiculaires à la courbe du mouvement diurne de l’astre, et il exige que les fils puissent être placés dans cette direction, ce qui, à moins d’une monture parallatique, est toujours extrêmement incommode. Comme dans le micromètre ordinaire, la lumière peut éprouver dans le voisinage des fils une inflexion dont il est difficile d’évaluer les effets ; et si nous ajoutons qu’ici comme dans les micromètres ordinaires il sera nécessaire d’éclairer artificiellement le champ, on verra que les nouvelles constructions ne remédient qu’aux erreurs qui, dans les anciens instruments, dépendaient des temps perdus de la vis.

Nous avons déjà parlé plus haut (p. 60) d’un micromètre qui est formé d’un prisme isocèle de verre, mobile entre l’objectif et son foyer ; en remplaçant ce prisme par deux demi-lentilles dont les centres ne coïncideraient pas, et en leur conservant la même mobilité, on aura celle des inventions de M. Brewster, qu’il appelle le nouveau micromètre objectif divisé ; mais il paraît impossible de regarder ceci comme une amélioration, car d’après la construction de cet instrument, il doit avoir à la fois les défauts du micromètre à prisme ordinaire, et les dé-