Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/27

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L’horizon d’un lieu déterminé, celui de Paris, par exemple, est, abstraction faite de quelques inégalités du terrain, un plan perpendiculaire à la verticale du lieu. Tous les objets situés au-dessus de ce plan sont visibles, ceux qui momentanément sont placés au-dessous ne se voient pas.

Le plan méridien est, comme on sait, un plan perpendiculaire à l’horizon, orienté de manière à passer par le pôle. Si on suppose la Terre immobile, on est oblige d’admettre que l’horizon est immobile aussi, et de douer au contraire le firmament d’un mouvement de révolution très-rapide et dirigé de l’orient à l’occident. Le moment du lever d’un astre est alors celui où il vient se placer, par l’effet du mouvement de révolution de la sphère étoilée, dans la direction de l’horizon. Lorsque ce mouvement continué amène l’astre dans le plan vertical orienté dont nous parlions tout à l’heure, on dit qu’il passe au méridien. Le même mouvement, toujours continué dans le même sens, conduit l’astre qu’on observe à la limite occidentale de l’horizon. Au point du coucher, il disparaît et devient invisible jusqu’au moment où il atteint de nouveau l’horizon vers l’orient.

Supposons que la Terre soit mobile, et qu’elle tourne sur son centre, de l’occident à l’orient, autour d’un axe parallèle à ce que nous avons appelé l’axe du monde (liv. vi, chap. iii, t. i, p. 231). Tous les horizons, et entre autres celui de Paris, se mouvront dans la même direction. Un astre se lèvera lorsque l’horizon mobile, par l’effet de son mouvement de rotation, viendra se placer dans sa direction ; il sera au méridien quand ce