Page:Archives israelites 13.djvu/109

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l i rsnuirn. ` 105 P qui restent à cette même société pour se défendre et pour durer, ' c'cstle désir de lui faire_connaitre et`la nature de ses ennemis divers, et les diverses catégories de ses défenseurs, et la néces- sité pour ceux—ci de s’entre-aider et de se respecter mutuelle- · ment pour mener à bonne tin l’œuvre commune, dont le succès i leur importe si hautement ii tous. Le 'danger principal à ses , yeux, cÈest l'anarchie des esprits, c'est la guerre intestine des diverses puissances morales qui usent, dans ces hostilités sans issue, des forces et des moments précieux : l`auteur, qui se pro- nonce de plus en plus nettement·dans le sens de la religion et _ de l’autorité, comprend et admet pourtant qu’on défende la so- u ciété dans le sens de la liberté, et de la raison humaine : la foi au monde surnaturel lui paraît la condition dela sécurité so- ciale : la philosophie àses yeux, nie l`ordre surnaturel : l’âme humaine, comme la religion chrétienne, contient et doit respec ter l’autorité et la liberté, deux puissances dont il faut,îsuivant les circonstances, appuyer et soutenir l’une de préférence à l’autre. Le devoir du Catholicisme est d’admettre pleinement et sans arrière-pensée, la liberté au sein de la société civile : il y va de son intérêt comme de sa dignité :_il doit, comme le Protestan- tisme, embellir par la charité la paix religieuse à laquelle ils sont l’un et l’autre contraints par les lois. , Telle est en peu de mots la tâche générale assignée par l'auteur au Catholicisme. Le Protestantisme vit surtout par la conscience : c'est la liberté qui lui a servi de rempart contre les empiétements de l’État, comme au Catholicisme, l’autorité : aujourd‘hui encore, il doit respecter la liberté dans son sein : il doit, non pas convertir la France à lui, mais travailler dans le même champ que le Catho- licisme, c`est-à-dire dans celui de l’impiété et de l‘immoralité qui constituent l'ennemi commun : chacun d`eux a son role à part dans cette lutte zà ceux qui n’ont besoin que d'un appui pour leur faiblesse, le Catholicisme est parfaitement adapté : chez ceux qui ont coutume de porter en tout le libre examen, le Protestantisme · peut trouver, accès : mais point ou peu de controverse; que cha- cun d’eux s'occupe surtout de lui-méme. . Digitized ny Google