Page:Archives israelites 13.djvu/129

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Isnluras. 433 mède zcar, le mal estalors local et partiel, ou s’il est général, sa raison d‘étre ne se confond pas avec celle de pla société toute entière. ' ' Au contraire, quand les principes constitutifs d'une société en ~ particulier sont en contradiction flagrante avec les leçons de l‘histoire et lesvérités éternelles qui servent d`aliment et de foyer à la conscience humaine, quand l'atmosphère générale est viciée par les passions issues de la barbarie et de Vignoranee, les mé- r mes générations qui ont crû et grandi dans l’atmosphère violée ne i peuvent remédier au mal qui est leur contemporain, ou plutét qui a de longtemps devancé leur naissance; et pour modiûer les points particuliers de la législation qui appellent une prompte ré- forme, il faut modifier l’ensemble des rapports sociaux, rema- nier la constitution générale de la nation, corriger de haut et d'ensemhle les abus innombrables qui sont gretlés les uns sur les autres, et qui, formant les couches successives de l'état social, ne peuvent être rectitiés sans une rectification totale. Ge qui est nécessaire, dans ces crises solennelles de l`existence humaine, ce n’est point une révolution de la force : mais ce qui suût alors, ce n`est pas une simple réparation partielle, ni une 1 modification dans Padministration : ce qu’il faut, ce sont de fran- ches et solennelles déclarations des principes nouveaux, ce sont | des modifications générales dans les rapports d'homme à bommc, ' dans les rapports de l’homme avec les choses : il ne sumt pas que· les mauvaises passions aient été momentanément désarmées, que le vieuxlevain se soit sdouci, que les haines aient commencé à fon- · dre sous Pinflucnce de théories plus justes : le sort de toute une classe d'hommes, l’avenir des races opprimées ne peuvent rester i la merci d'un revirement d’hommes ou de circonstances, et ce vague patronage que des mœurs progressivement adoucies sem- blent leur offrir ne peut suffire, comme garantie et comme gage de sécurité, aux opprimés et aux déshérités : en vain les hûchers étaient éteints et les pillages ainsi que les massacres en masse tombésen désuétude, aussi longtemps que la loi qui avait produit, fait le mal n’était pas effacée, et l'ensemhlc des prescriptions léga- i les révisé à la lueur du soleil, rien n’était fait, tout était à faire; quelques individus pouvaient jouir d’unl repos précairet _l¤¤l¤ l Digitized ny Google