Page:Archives israelites 13.djvu/201

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nntuns. ` 495 _ COUR D'.¤>PBL DE COLMAR. ` (Correspondance particulière de¢Arch£¤e• iemàlüee). Ie sors de la cour d’appel de Colmar, et je suis encore sous le charme de cette parole puissante , spirituelle et émouvante que, depuis longtemps, on connaît à M. Crémieux. Nos lecteurs savent que dans les premiers jours qui suivirent la révolution de février · les préjugés religieux qui existent encore en Alsace contre les israélites tirent explosion; dans plusieurs localités du Haut- Rhin, notamment à Altkirch età Durmenach; il y eut des excès déplorables à l’égard de nos coreligionnaires , excès qui ne res- pectérent même pas la maison de Dieu. La justice a frappé quel- ques-uns des coupables, et dans plusieurs des localités où les pro- priétés des israélites ont été l‘objet de cette attaque sauvage, les communes ont été condamnées, en vertu de la loi de vendémiaire an rv, à indemniser les victimes. A Durmenach, seul, le tribunal de première instance n’a pas accordé cette indemnité, par suite ‘ de Yexception de cette même loi qui dispense les communes de Pindemnité, dans le cas où l’attroupement qui a occasionné la désastre serait venu du dehors sans qu`eile-même y ait pris part, et quand elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour l’empècher. Or, . à Durmenach, voici ce qui est arrivé : le maire, israélite, M. Aron layer, à la première nouvelle des événements politiques; se rap- v pelant ce que de pareils événements avaient occasionné dans cette méme contrée à une époque antérieure, et apprenant l’elfet déjà produit par le déchaînement des`passions dans les environs, après ' i avoir mis en sûreté sa femme, ses enfants et ce qu'il pouvait faire t transporter de ses objets précieux , s`est occupé de prendre , d’accord avec Io conseil municipal, où siégeaient encore quatre autres israélites , les mesures nécessaires pour garantir la com- mune contre toute invasion du dehors; mais un coup de feu étant parti, on ne sait comment, lors d’une première invasion, coup de rfeu qui a tué un homme (chrétien) et qui a été attribué à un is- raélite, malgré des indices très-certains qu`il avait été tiré par un chrétien à qui le maire avait d`abord refusé un fusil, il y eutparmi les israélites de l’endroit, une véritable panique. Le capitaine qui . Digitized ny Googlc