Page:Archives israelites 13.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tentures. 339 veux donc discuter les motifs de votre sentence. Il est de toute justice, répondirent les conseillers, d’accéder à votre demande. Après avoir délibéré entr’eux, ils dirent : Ce que nous pouvons faire de mieux, c’est de nous retirer devant Asmodée notre souve- rain, car il est toujours livré àl'étude, soit dans le sein de l’aca— démie céleste, soit, quand il lui plaît, dans celui de l’académie terrestre; aussi est-il d'une grande habileté dans les questions du droit céleste et terrestre. lls se rendirent donc vers le roi, et lui demandèrent son avis. On ne peut répondit, le roi, condamner cet homme à mort, il n’a point agi avec l’intention de faire le mal, mais il a été poussé par les mauvais conseils des hommes de Yéquipage. Cest en se laissant entraîner par leurs instances qu’il a méconnu son Dieu et ses commandements. Notre jugement est donc écrit dans la loi qui dit : Ne faites rien à la jeune fille qui a cédé à la violence (Deut. 22, 26). Vous pouvez facilement reconnaître qu'à son égard les choses se sont passées de cette manière. En effet, Dieu a fait tomber dans les abîmes de la mer les coupables conseillers, quant à lui, il a été sauvé. Le conseil ayant entendu ces paroles, prononça son acquittement. Ensuite Asmodée amena avec lui Dihon et le présenta à son fils, qu’il devait initier à la connaissance de la loi et à toutes les sciences qu’il possédait lui-mème.'Au bout de trois ans, le üls d’Asmodée avait si bien mis à profit les leçons de son maitre, qu’il en savait autant que lui-même. A quelque temps delà, l’une des villes dn royaume d'Asmodée leva l‘étendard de la révolte. Le roi assemble une armée pour marcher contre les rebelles. Avant de partir, il mit Dihon à la tète de sa maison, commanda à tous ses officiers et à ses do- mestiques de lui obéir en tout, avec défense expresse de rien faire contrairement aux ordres qu’il donnerait. Le roi fit voir ` à Dihon son palais dans tous ses détails, et lui montra tous ses trésors, mais il lui tit remarquer une porte dont il ne lui livrait point la clef, et lui dit : Je vous donne les clefs de tous mes ap- partements et de tous mes trésors; mais n’essayez pas d‘ouvrir cette porte, je vous défends d‘entrer ici. Asmodée partit en- suite contre les rebelles. Un certain jour que Dihon passait de- vant cette porte mystérieuse, il diten lui-même : ai Que peut·il y _

i