Page:Archives israelites 13.djvu/480

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i) un plein effet ce jour-là. On nomme cette fête Barabu iT313, » c'est-à-dire a» quatrième (i) (samedi). On dit Yifitan Hna» » ouvrez-moi, c'est-à-dire absolvez-moi, seulement au prêtre fa- » lasua qui a e%commuuié par la parole Sp3 ou l'ordre de Moïse » et d'Aaron. Si la personne enfreint la sentence, on impose une » pénitence avant d'absoudre. »

J'ai été quelque temps sans comprendre pourquoi ces mots sur l'excommunication avaient été jetés dans un paragraphe dédié entièrement aux fêtes et aux jeûnes, car je ne devinais pas quel tien pouvait rattacher f excommunication avec la fête Barabu. Enfin je crois avoir compris quelle relation il y a entre cette fête et l'excommunication.

Les Falashas parlent ici de la manière dont on demande au prêtre l'absolution de l'excommunication qu'on a encourue par quelque péché, parce que si on demande l'absolution en Barabu par le mot éthiopien Iftah Hna> (non Yifitah) qui signifie absolvez ou délivrez, on a pins de probabilité de l'obtenir que dans d'autres jours, puisque ce jour-là toutes les bonnes œuvres ont un plein effet. Barabu serait donc un sabbat de grâces, puisque c'est dans ces sabbats que ceux qui font des prières oit de bonnes œuvres sont par le fait absous de leurs péchés. Il l'est en effet, et voici comment je le prouve. Dans la première lettre de M. d'Abbadie, je trouve la fête Barabu mentionnée dans cette période (2) : «La » nouvelle lune de Nahasé se nomme Chagi-Barabou, et est une des B grandes colonnes (fêtes) de l'année. » Ici la date de Barabu diffère de celle donnée dans les Réponses, car on la fait tomber dans la lune ou dans le mois lunaire des Falashas. qui coïncide en partie avec le mois abyssin appelé Nahasé, le dernier de i'an- née, et non le cinquième comme il devrait être d'après les Réponses ; c'est, an contraire, la lunaison des Falashas qui' est la cinquième de leur année religieuse. Il me paraît évident, en conséquence, que, dans le passage des Réponses où il est dit que

(1) Le texte des Réponses imprimé dans les Archives, a ici, par une faute typographique, quatrième au lieu de an quatrième, qui est la vraie signification de l'éthiopique barabu, correspondant à l'hébreu, >iP3T3-

(2) Journal det Détats, 6 juillet 1S43, ;'" p. 5> col.