Page:Archives israelites 13.djvu/593

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tsntunsi B7 lnsophie, Spinoza, llendelsonhn, etc., tout en s'éclairnt, la premier surtout, de la philosophie rabbinique, se sont surtout inspirés d’eux-mémes, et leur philosophie ne toueheuguère les questions bibliques que par ce qu’elles ont de commun avecles problèmes généraux de la philosophie. Nous avons exposé avec quelque détail l’ensemble des con- sciencieuses recherches de M. Renan, pour rendre justice àse laborieuse entreprise, pour le féliciter hautement et des services qu‘il rend à llnstoire dela philosophie et de l’atl`ectueuse impur- . tialité avec laquelle il rend hommage aux travaux de nos savants comme à l‘esprit de notre doctrine: il est heureux de voir un non-israélite éclairé et philosophe, montrer quelle importance les questions qui touchent à l’homme et à Dieu ont toujours eue aux yeux de nos penseurs éminents du moyen âge, et confirmer par son témoignage ce que nous disions dernièrement de l’activité féconde de nos philosophes, de la hardiesse de leurs spéculations, de l’active surveillance exercée en général sur eux par les théolo- giens et entin des grandes tentatives de conciliation entre la foi et la raison, entre le texte de la Bible et celui d’Aristote, qui honorent Fesprit humain alors même qu’elles échouent. Nous avons vu également avec plaisir qne M. Renan est au cou- mnt des travaux israélites de l’AIlemagne contemporaine, et nous avons été tlatté de lire dans les notes d’une thèse universitaire, à côté des noms qui nous sont familiers comme ceux de Munck et de Franck, les noms si honorables aussi de Goldenthal (Études sur le commentaire de la rhétorique d’Aristote par Averroès, Élé- ments d’uu dictionnaire comparé de philosophie rabbinique) , Zunz, Geiger, Léopold Dukes, Philoxène Luzzato, ete. Quant aux appréciations de M. Renan sur le rôle de la philo- sophie juive du moyen âge, tout en y souscrivant en général, nous aurions pourtant quelques réserves à faire : nous convenons certes, qu‘elle ne semble pas, au premier abord surtout, avoir eu cforiginnlité vraie, absolue, mais nous ferons remarquer qu‘elle entretenait l'activité morale et intellectuelle des esprits, qu‘elle empêchait le joug abrutissant d‘une théologie exclusive de s’ap- pesantir sur les esprits, qu`elle a été bien plus indépendante que la scolastique chrétienne contemporaine, entin qu’elle atteste dans Digitized ny Google