unsraus. 675 déjeuner. M. Alfred Léon, président du consistoire, membre de la chambre du commerce et du conseil général des bospices, avait été invité à dîner. M. le Grand-Rabbin se rendit à l'invita- tion, ct, après le déjeuner, quand on fut rentré au salon, le Prince, en présence des quatre ministres, de tous les dignitaires qui Paccompagnaient, et des autorités de la ville s'est avancé vers M. Marx, et lui dit en lui remettant la croix d’Honneur : a Accep- tez, M. le Grand-Rabbin, cette décoration que vous avez si bien méritée par vos bons services. »—a Je suis doublement heureux, a répondu M. Marx, en remerciant le Prince, de cet acte de bon- té, qu’en même temps que c’est une preuve de votre haute bien- veillance pour moi, il est aussi une nouvelle consécration de la liberté des cultes dont Votre Altesse a déjà daigné nous promettre le maintien et la défense. »—u Vous pouvez y compter, répliqua le Prince. o Tous les grands dignitaires présents ont adressé à M. Marx les. plus chaleureuses félicitations; le respectable Grand·Rabbin leur a exprimé la même pensée que devant le Prince; ils se sont, comme lui, expliqué franchement au sujet de leur attachement Et la liberté religieuse. Notamment, M. le général d`Hautpoul, grand référendaire du sénat, a assuré M. Marx que jamais nos droits et nos libertés ne recevraient la moindre atteinte, parce que, ajou- ta le général, ils sont dans les principes et dans les sentiments du Prince, comme ils sont dans ceux du siècle; que d’ailleurs les israélites se sont rendus dignes de jouir de tous ces bienfaits. I. le Grand·Rabbin, en remerciant le grand référendaire de ses bonnes paroles, l'a prié de faire toujours prévaloir ces bon- nes dispositions dans les conseils du Prince. Toute la population bordelaise a témoigné à M. Marx la plus vive sympathie dans cette circonstance- Autorités, membres du clergé et de l'université, tous sont venus lui exprimer leur satis- · faction et leurs félicitations. Le cardinal ·archevêque de Bordeaux, · H. Donnet, membre du sénat, non-content de lui avoir immé- diatement envoyé sa carte, est venu ensuite avec son vicaire gé- néral lui faire une visite, pour lui adresser verbalement ses plus eordiales et ses plus sympathiques félicitations. · Le cardinal a dit à I. Marx qu'il avait exprimé au Prince le
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