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férées à ce gouvernement pour former une « assemblée constituante, » afin d’avoir « une constitution des plus démocratiques, qui proclame hautement la souveraineté du peuple et les principes de l’élection temporaire dans la plupart des fonctions publiques, » notamment le pouvoir exécutif. « Le gouvernement provisoire aura donc la dictature jusqu’à la réunion de l’assemblée constituante. Cependant, ses fonctions dureront jusqu’à la nomination du pouvoir exécutif, après quoi, elles cesseront.

» Toutefois, il sera, dès à présent, choisi aux Cayés un patriote, dont le dévouement est connu, pour diriger l’entreprise par nous provoquée. Il aura le commandement de l’armée et le droit de la réformer, s’il y a lieu ; d’y faire toutes les mutations qu’il jugera convenables. Sa mission terminée, ce chef rentrera dans la classe des citoyens privés, sauf ce qui aura pu être décidé à son égard par le gouvernement provisoire ou définitif. »

Et le citoyen Charles Hérard aîné (Rivière), chef de bataillon au régiment d’artillerie des Cayes, fut de suite choisi dans ce dessein. Il signa cet acte en qualité de « Chef d’exécution ; » H. Dumesle, en Celle de « Président du comité ; » Pilorge, P. U. Ledoux, D. Philippe et J.-B. Lacroix, comme « membres, du comité ; » Laudun, F. R. Lhérisson et Thomas Presse, Comme « secrétaires rédacteurs. »

Le 21 novembre 1842, un nouvel acte, constatant que le Manifeste a été présenté à la Société, par le comité chargé de sa rédaction, et a été discuté et adopté à l’unanimité ; cet acte définit les pouvoirs donnés à Charles Hérard aîné (Rivière), investi de toute l’autorité exécutive.