Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 11.djvu/338

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d’Haïti vient de déposer au Sénat de la République, l’acte portant sa démission.

« Haïtiens ! dans les circonstances actuelles où se trouve notre pays, nous devons donner l’exemple du calme et de la modération. Que les personnes et les propriétés soient entièrement respectées, que tous les fonctionnaires de la capitale se pénètrent de l’importance de concourir avec l’autorité supérieure au maintien de l’ordre. C’est en suivant cette marche, que toutes les garanties seront offertes aux citoyens et aux chefs qui commandent la capitale.

« Donné au palais national du Port-au-Prince, le 14 mars 1845, an 40e de l’indépendance.

Signé : Pilié.

Tous ces actes furent insérés dans le Télégraphe du 15 mars[1].

Après eux, je produis également celui qui suit et qui fut signé au Port-au-Prince, le 14 ou 15 mars, par une infinité de citoyens, tant dans l’ordre civil que militaire. Il faut le sauver de l’oubli : c’est la mission de l’histoire.

xxxxxLiberté, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx ou la Mort.

République Haïtienne.
Au nom du peuple souverain,

« Nous, soussignés, déclarons devant l’Être-Suprême, donner notre adhésion libre, sincère et entière, à la révolution inaugurée le 27 janvier, dont le but est de renverser le gouvernement immoral et corrupteur[2] de l’ex-Président

  1. Ce fut le dernier numéro de ce journal qui avait paru en 1813.
  2. Ces deux mots sont écrits en grosses lettres dans l’acte.