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Prince), le 10 (24) mars 1845, an 40e de l’indépendance et le 1er de la régénération.

Signé : C. Hérard aîné.

Par le chef d’exécution :

Le chef de l’état-major général de l’armée populaire,

Signé : Hérard-Dumesle.[1] »


J’ai terminé la tâche que j’ai entreprise, et j’en rends grâce à Dieu.

Je voulais écrire seulement la biographie de l’un des vétérans de mon pays. Ce sujet m’a en quelque sorte imposé l’obligation de parler de tous ces hommes d’une génération qui, pénétrée de sa dignité originelle, de la justice de ses droits naturels, dé la sainteté de sa cause, s’est levée spontanément aux cris poussés par la France en faveur de l’humanité entière, pour revendiquer sa part dans l’héritage commun ; — de cette génération qui s’est illustrée dans sa lutte contre le vieux système colonial, qui s’est vue ensuite dans l’impérieuse nécessité de combattre contre cette généreuse France elle-même, livrée à une regrettable réaction, afin de fonder une patrie pour ses descendant, pour toute la race noire.

Gloire à tous ces enfans de l’Afrique, à quelque classe qu’ils aient appartenu dans le régime colonial renversé par eux sur le sol d’Haïti ! Car ils ont tous contribué au triomphe triomphe idées qui leur mirent les armes à la main.

  1. On concevra facilement, que les événemens accomplis en Haïti depuis 1843, que les malheurs éprouvés par cette patrie commune, toujours chère au cœur des opposans an gouvernement au président Boyer, comme à celui des hommes qui le défendirent, que l’infortune politique des uns et des autres, m’imposent aujourd’hui l’obligation de ne discuter ni réfuter l’acte d’accusation ci-dessus, en ce qui concerne les accusés de complicité, même le président Boyer.