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de T. Louverture. Dans ce dessein, ils reçurent l’ordre, de même que d’autres officiers noirs et jaunes qui étaient en France, de se rendre à Rochefort pour y être embarqués. Rigaud était encore à Paris le 30 octobre, et se rendit à Rochefort le 17 novembre.

La frégate la Vertu reçut tous ces officiers à son bord : c’étaient Rigaud, Villatte, R. Léveillé, généraux de brigade ; Pétion et J. R. Relley, adjudans-généraux ; Birot, Borno Déléard, chefs de brigade ; E. Saubate, Brébillon, Dupont, Brunache, Dupuche, Gautras, Quayé Larivière, Maurice Bienvenu, chefs de bataillon ou d’escadron ; J. P. Boyer, Florant Chevalier, capitaines, et plusieurs autres. Madame Rigaud et ses enfans y prirent passage aussi.

À Brest, les fils de T. Louverture et M. Coisnon s’embarquèrent sur la frégate la Syrène qui, loin de précéder la flotte, partit en même temps qu’elle. Trente jours après, ce navire allant porter des ordres à la Guadeloupe, les passagers furent placés sur le vaisseau le Jean-Jacques Rousseau.

Les escadres de Brest, de Lorient, de Rochefort, de Toulon et de Cadix partirent le même jour, 14 décembre : les deux dernières restèrent en arrière. La seconde escadre, sortie de Brest, fit route en même temps que celle du Hâvre et de Flessingue, quelques semaines après.

Divers parages furent désignés pour le ralliement des, trois premières : — le golfe de Gascogne, les îles Canaries, et en dernier lieu, le cap Samana, à l’est de l’île de Saint-Domingue.

À ce sujet, Pamphile de Lacroix a imputé au Premier Consul « d’avoir lui-même tout dirigé, tout indiqué, dans un travail dressé dans son cabinet particulier, et de