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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/214

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204 THEATRE D'AKISTOPHANS

��LE CHŒUR,

��divine Latone, et toi, ô Cythare, mère des hymnes, je vous honore par des chants mâles et nobles, dont l'éclat fait étinceler les yeux de la déesse. Honneur à toi, Apol- lon. Salut, fils de Latone.

MNÉSILOQUE,

adorables Génétyllides*, quelle douce et voluptueuse mélodie, beaucoup plus tendre et plus lascive que tous les baisers! Je n'ai pu l'entendre sans éprouver certain plaisir*. (A Agathon) : jeune beauté, permets-moi de t'interroger à la façon d'Eschyle dans son Lycurgue '. De qael pays est ce jeune efféminé? Quelle est sa patrie? Son vêtement? Que signifie cette confusion de manières? Que veut dire cet instrument de musique avec cette robe couleur de safran? Cette lyre avec ces rubans? Cette huile athlétique avec ces ceintures? Tout cela va mal ensemble! Comment allier une épée et un miroir? Et toi-même qu es-tu, ô jeune personne ? Es-tu un homme ? Mais où en est la preuve*? Où est le juste-au-corps? Où sont ces gros souliers à la Laconienne? Es-tu femme? Où est donc ta gorge ? Que dis-tu ? Tu te tais ? Au reste, je puis en juger par ta voix, puisque tu veux en faire un secret.

AGATHON.

Ah, vieillard, vieillard, tu te livres à des injures dic- tées par la jalousie, mais je n'en suis pas affecté. Quant

pour la musique phrygienne, réprouvée par Platon, comme indigne d'un homme d'état, à cause de ses airs eiféminés et voluptueux.

  • Ces déesses présidaient à la génération.

• * Ita ut audienti mihi podicera subierit titillatio. Bhunck.

• Pièce perdue d'Eschyle.

♦ At ubi pénis? Brunxk.

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