Aller au contenu

Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

laire le jeune garçon dont il abusait, ou a opprimé sa mère, ou a donné un soufflet à son père, ou s’est parjuré, ou a copié quelque discours de Morsimus[1].

Bacchus.

Il fallait, morbleu, mettre de ce nombre quiconque se forme à la pyrrhique de Ginésias[2].

Hercule.

Plus loin, le doux son des flûtes frappera ton oreille ; tu jouiras de la lumière la plus pure, tu trouveras des myrtes, des chœurs d’hommes et de femmes et de bruyants applaudissements.

Bacchus.

Quels sont ces gens-là ?

Hercule.

Des initiés qui…

Xanthias.

Eh bien, morbleu, je veux être l’âne chargé de porter les mystères, mais je ne porterai pas davantage ces paquets.

Hercule.

… Te diront tout ce dont tu auras besoin. Ils habitent tout près du palais de Pluton, sur la route qui y conduit. Mais, cher frère, je te fais bien mes adieux.

Bacchus.

Adieu et porte-toi bien.

  1. Ce Morsimus était un mauvais poète tragique.
  2. Le caractère de ce Ginésias n’est pas moins flétri par les anciens que sa poésie et sa musique.