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Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/407

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L'ASSEMBLEE DES FEMMES. 3&7

au contraire, dos qu'un vieillard sera battu, chacun, crai- gnant pour son propre père, s'opposera à tout outrage de cette nature.

ELÎIPYaUS,

Tout cela est fort joliment dit : il ne me ferait cepen- dant pas plaisir de voir un Épicure ou un Leucoiophe m'appeler son pcro.

PRAXAGORA.

Mais il y a quelque chose de bien plus fâcheux.

BLÉPYRUS.

Ile quoi?

PRAXAGORA.

Si Aristyllus venait t'embrasser, en l'appelant son père.

BLÉPYRUS.

Ah, certes, il lui en cuirait, et il s'en repentirait.

PRAXAGORA.

Eh bien, tu sentirais la menthe. Au surplus, il est né bien avant que le décret soit porté; ainsi c'est craindre vainement qu'il ne t'embrasse.

BLÉPYRUS.

J'en serais, certes, très offensé. Mais, qui cultivera la terre ?

PRAXAGORA.

Les esclaves. Pour toi, tu n'auras d'autre chose à pen- ser qu'à te rendre au souper, quand l'ombre dans le ca- dran solaire sera parvenue au dixième degré, après, tou- tefois, t'être bien lavé et parfumé.

BLÉPYRUS.

Et les vêtements? Je voudrais savoir comment on se les procurera dans ton système.

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