398 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE* ;
PRAXAGORA.
Tu te serviras de ceux que tu as à présent; nous t'en ferons d'autres pour la suite.
BLÉPYRUS j
Encore une question. Si un citoyen est condamné en justice à payer l'amende, d'où prendra-t-il de quoi payer? Car il n'est pas naturel de tirer ce paiement du trésoç public. I
PRAXAGORA.
Mais d'abord il n'y aura plus de procès.
BLÉPYRUS.
Oh l que cela fera du tort à bien du monde i
PRAXAGORA.
C'est un décret qui m'a paru nécessaire. Car, ô moil| ami, pour quelle raison y aurait-il des procès? l
BLÉPYRUS. I
Eh! par Apollon, pour bien des raisons; pour celle-li ci, par exemple : Si quelqu'un s'avise de nier ce qu'il doit.^
PRAXAGORA, J
Mais, tout étant en commun, où prendrait-on de l'ar-l gent pour le prêter à intérêt? Ce serait évidemment un vol.:j
BLÉPYRUS. ;
Par Gérés, tu donnes là d'excellentes raisons. Explique- ; moi donc ceci : avec quoi payera-t-on l'amende à laquelle J on aura été condamné pour avoir, dans un moment | d'ivresse, frappé quelqu'un qu'on aura rencontré? Je] crois que ceci t'embarrasse. |
PRAXAGORA.
On sera privé du gâteau qu'on devait manger. L'a
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