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C4 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

PISTHÉTÉRUS.

Oui, par Jupiter. Mais avec cette tunique que tu as reçue de nous, te voilà sauvé c'e ces frimas.

Hé, qui diable se serait imaginé que cet homme dût si tôt entendre parler de notre ville ! Pour moi, je n'au- rais jamais craint un tel malheur. Reprends l'aspersoir et fais le tour de l'autel.

PISTHÉTÉRUS. LE SAGRIFIGATEUR, LA HUPPE.

LE DEVIN, qui débite des oracles. LE SACRIFICATEUR.

Cessez de vous faire entendre.

LE DEVIN.

Arrête, ne touche pas à la victime.

PISTHÉTÉRUS.

Hé t qui es-tu, toi ?

LE DEVIN.

Qui je suis? Je suis le porteur des oracles.

PISTnÉTÉRUS.

Ah, je vais t'en donner.

LE DEVIN.

Ah, malheureux! Ne méprise pas ainsi les choses saintes. H y a un oracle de Bacis qui parle ouvertement de Néphélococcygie.

PISTHÉTÉRUS.

Si cela est, pourquoi n'en donnais-tu pcis avis avant que l'on bâtît cette ville ?

LE DEVIN.

Le ciel ne me le permettait pas.

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