Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/435

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celle du singe-cochon. Il a une queue fort longue, qui finit en pointe, et qui ordinairement est enroulée, comme on le ferait d’une lanière. § 2[1]. Il est plus haut que les lézards par sa distance du sol ; et il fléchit ses pattes comme le font les lézards. Chacune de ses pattes est divisée en deux parties, qui sont posées l’une par rapport à l’autre, comme le pouce, qui chez nous est opposé au reste de la main ; chacune de ces parties se subdivise à son tour, sans aller bien loin, en plusieurs doigts. § 3[2]. Aux pieds de devant, la partie tournée vers l’animal a trois divisions ; la partie extérieure en a deux. Aux pieds de derrière, c’est la partie tournée vers l’animal qui en a deux, et la partie tournée vers le dehors qui en a trois. Sur ces doigts, il a de petits ongles pareils à ceux des oiseaux pourvus de serres. Tout son corps est rugueux, comme

  1. Il est plus haut que les lézards. C’est-à-dire qu’il a les pattes plus longues. — Par la distance du sol. C’est la traduction littérale de l’expression du texte, qui aurait pu être plus naturelle. — Chacune de ses pattes est divisée. Cuvier, Règne animal, tome II, p. 59 : « Cinq doigts à tous les pieds, mais divisés en deux paquets, l’un de deux, l’autre de trois, chaque paquet réuni par la peau jusqu’aux ongles. »
  2. Aux pieds de devant… C’est aussi la description de Cuvier. — Des oiseaux pourvus de serres. Ceci se réduit à dire que les doigts sont terminés par des ongles rétractiles. — Rugueux, comme celui du crocodile. C’est exagéré. Le Chaméléon n’a simplement que la peau chagrinée par de petits grains écailleux, tandis que le Crocodile a le dos et la queue couverte de grandes écailles carrées très-fortes, relevées d’une arête vers leur milieu : Cuvier, Règne animal, tome II, p. 18.