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celui du crocodile. § 4[1]. Le chaméléon a les yeux placés dans un renfoncement, très-grands, ronds et entourés d’une peau pareille à celle du reste du corps. Au milieu de ces yeux, il y a un petit espace réservé pour la vision ; et c’est par là que l’animal peut voir, parce qu’il ne recouvre jamais cette partie de l’œil avec sa peau. Il peut faire rouler ses yeux comme en cercle ; et pouvant porter la vue dans tous les sens, c’est ainsi qu’il voit tout ce qu’il veut voir.
§ 5[2]. Les changements de couleur du chaméléon se produisent quand l’animal se gonfle. Il a parfois la couleur d’un noir assez rapproché du crocodile ; parfois il a la couleur jaune d’un lézard, mêlée à du noir, comme dans la panthère. Ce
- ↑ Les yeux placés dans un renfoncement…. Cette description des yeux du chaméléon est fort exacte, et la zoologie moderne n’a guère eu qu’à la répéter. — Entourés. Ce serait peut-être plutôt Couverts, qu’il faudrait dire. — Rouler ses yeux comme en cercle. Ses yeux sont en outre mobiles, indépendamment l’un de l’autre. C’est un petit trou placé vis-à-vis de la prunelle qui permet la vision ; et l’un des yeux peut regarder en bas, tandis que l’autre regarde en haut.
- ↑ Quand l’animal se gonfle. On voit qu’Aristote ne partage pas l’erreur commune, qui consiste à croire que le chaméléon prend la couleur des objets qui l’entourent ; l’animal revêt des couleurs diverses selon ses besoins et ses passions ; mais ce peut être d’ailleurs sans se gonfler ; Cuvier, loc. cit. — Comme dans la panthère. Qui a six ou sept rangées de taches noires en forme de roses, formées de l’assemblage de cinq ou six petites taches simples ; Cuvier, Règne animal, tome I, p. 162. La comparaison que fait Aristote n’est peut-être pas très-juste. — Les yeux, aussi bien que la queue…. La zoologie moderne n’a pas recueilli cette observation.