Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1023

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Mais ce n’est peut-être pas de cette façon qu’il faut étudier le bien le meilleur, puisque nous cherchons le bien final et complet ; et la prudence prise à elle toute seule n’est pas complète. Ce n’est donc pas là le bien le meilleur que nous demandons, pas plus que tout autre bien qui serait réputé le meilleur au même titre.


CHAPITRE III.

§ 1. Il faut ajouter que les biens peuvent encore être classés d’une autre manière. Les uns sont dans l’âme, ce sont les vertus ; les autres, dans le corps, comme la santé, la beauté ; d’autres nous sont tout à fait extérieurs comme la richesse, le pouvoir, les honneurs, et autres avantages analogues. De tous ces biens, ceux de l’âme sont les plus précieux sans contredit.

§ 2. Les biens de l’âme se divisent eux-mêmes en trois classes : pensée,