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470 DES VEKÏUS ET DES VICES.

qu'il ne leur est dû. § 7. L' illibéralité est le vice de l'âme, qui nous pousse à rechercher le lucre, quelle qu'en puisse être la source. § 8. Enfin, la petitesse d'âme, ou bassesse, est ce vice qui nous rend incapables de sup- porter, comme il convient, la bonne etla mauvaise fortune, les honneurs et l'obscurité.

��CHAPITRE IV.

��])Qs caractères propres et des conséquences de chacune des vertus : prudence, douceur, courage, tempérance.

g 1. Le propre de la prudence, c'est de délibérer, de discerner le bien et le mal, de distinguer toujours dans la vie ce qu'il faut rechercher et ce qu'il faut fuir, d'user sagement de tous les biens qu'on possède, de choisir les relations qu'on entretient, de bien juger les circons- tances, de savoir parler et agir à propos, et d'employer convenablement toutes les choses qui sont utiles. § 2. La mémoire, l'expérience, l'à-propos, sont des qualités qui viennent toutes de la prudence, ou qui du moins en sont des suites. Les unes sont des causes qui agissent en -même temps qu'elle, comme l'expérience et la mémoire; les autres en constituent en quelque sorte les parties, comme le bon conseil et la justesse d'esprit. § 3. La fonction de la douceur, c'est de savoir supporter avec calme les accusations et les dédains, de ne pas se précipiter avec emportement à la vengeance, de ne pas se laisser aller

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