Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il décrit les végétaux paludéens, et il s’arrête assez longuement au Papyrus, qui croit dans les eaux du Nil. Il indique les nombreux et importants usages auxquels le Papyrus peut servir ; et après avoir dit qu’on fait des bateaux avec le bois :


« Avec la Biblos, dit-il, on fabrique des a voiles, des nattes, parfois des vêtements, des sandales, des tables et une foule de choses, entre autres les livres (Biblia), si connus des étrangers.  »


La Biblos de Théophraste est donc cette partie de la tige du Papyrus qui, par sa flexibilité et sa résistance, peut se prêter aux divers emplois où le tissage et la torsion soumettaient cette matière à des épreuves assez fortes.

Sans parler des bibliothèques de Pisistrate et de Polycrate, il est constaté, par une foule de détails donnés par Platon, que, de son temps, les livres, au sens où nous comprenons ce mot, sont déjà fort répandus dans Athènes. Socrate raconte lui-même, dans le Phédon, qu’il a entendu quelqu’un lire un jour l’ouvrage d’Anaxagore, où il est avancé que l’Intelligence est la règle et le principe de toutes choses. Socrate, frappé de cette grande pensée et espérant trouver dans Anaxagore la solution de bien des problèmes, après ce noble début, se procure avec