Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/310

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substances homogènes ; car désunir, comme le fait à ce qu’on dit. le feu, c’est au fond combiner les choses de même espèce, puisqu’il arrive alors que le feu fait sortir et enlève les substances étrangères. Le froid, au contraire, réunit et combine également, et les choses qui sont de même espèce, et celles qui n’en sont pas. On appelle liquide ce qui est indéterminé dans sa propre forme, mais peut en recevoir aisément une d’ailleurs. Le sec est, au contraire, ce qui ayant une forme bien déterminée dans ses propres limites, ne peut en recevoir une nouvelle qu’avec peine.

§ 5.[1] C’est de ces différences premières que viennent le mince et l’épais, le visqueux et le friable, le dur et le mou, et les autres différences analogues. Ainsi, un corps qui a la faculté de pouvoir facilement remplir l’espace, se rattache au liquide, parce qu’il n’est pas déterminé lui-même, et qu’il obéit sans la moindre peine à l’action de l’objet qui le touche, en se laissant donner une forme par cet objet. Le mince peut également remplir l’espace,

    peuvent fondre et se liquéfier sous l’action du feu ; elles se comportent alors comme des liquides. — Au fond, j’ai ajouté ces mots. — Fait sortir et enlève, il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Le froid au contraire réunit, et, en ce sens, le froid est aussi actif que la chaleur. — Et celles qui n’en sont pas, la glace réunissant et coagulant souvent ensemble les substances les plus disparates. — Indéterminé dans sa propre forme, le liquide n’a jamais que la forme qui lui est donnée par les contenants. Par lui-même, il n’en a pas, pris dans sa masse. — Dans ses propres limites, ou « dans son propre contour. » — Forme… limites, le texte se sert d’une même expression.

  1. § 5. C’est de ces différences premières, le texte n’est pas aussi formel. — Et les autres différences analogues, qui ne seraient que secondaires, par rapport aux différences premières du froid et du chaud, du sec et de l’humide. — Qui a la faculté de pouvoir facilement remplir l’espace, le texte n’a qu’un seul mot. On peut aussi, par l’espace, entendre les « places vides, les creux, » comme l’entend Philopon. — Se rattache au liquide, le texte dit précisément :