Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/454

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§18.[1] Ainsi, on ne peut rien connaître, en admettant qu’il y ait quelque chose. Surtout, on ne peut jamais faire connaître à un autre ce qu’on connaît soi-même, parce que les choses ne sont pas des paroles, et que personne ne peut jamais penser la même chose qu’une autre personne.

§ 19.[2] Toutes ces questions embarrassantes ont été agitées par d’autres philosophes encore plus anciens ; et nous étudierons ces problèmes dans l’examen que nous ferons de leurs diverses doctrines.

  1. § 18. Ainsi, on ne peut rien connaître, résumé des théories de Gorgias ; voir plus haut, ch. 5, § 1. — En admettant qu’il y ait quelque chose, premier point que niait le prudent et sceptique Gorgias.
  2. § 19. Encore plus anciens, que Gorgias ; peut-être Héraclite d’Ephèse. — Que nous ferons, le texte n’est pas aussi formel ; mais il semble bien promettre un autre ouvrage après celui-ci.