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LA MAISON DE GRANIT


Et relève tes yeux obscurcis par les larmes !
Écarte le passé…
Pour te vaincre, la vie a de perfides armes,
Ô pauvre ami blessé !

Repose-toi, veux-tu, près de la rive étroite
Qu’enveloppe le soir,
Toi qui n’as pas suivi la route large et droite
Du lumineux devoir.

L’arbre de mon amour et de ma pitié tendre
Fleurit près de ses bords ;
Vers ses fruits merveilleux si ta main veut se tendre,
Leur fraîcheur calmera ta soif et tes remords.