Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/138

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Vers l’azur tout fleuri des fleurs d’or des étoiles,
Sur les nuages roux des couchants vaporeux,
Je voudrais m’élancer pour écarter les voiles
De la pure Beauté qui se cache à nos yeux

Ah ! déchifî’rer un jour Ténigme universelle,
Etreindre entre mes bras Funivers frémissant,
Apprendre où me conduit cette voix qui m’appelle,
Plus forte que la voix de la chair et du sang.

Ahl secouer enfin cette angoisse profonde
De tendre vainement mes mains vers l’infini
Et de marcher toujours, seule à travers le monde.
Sans que jamais un cœur à mon cœur soit uni.

Mais puis-je m’étonner si mon esprit succombe
Sous le fardeau trop lourd de Téternel pourquoi,
Puisque j’emporterai moi-même sous la tombe
Le secret de ce cœur plein de doute et d’efî’roi ?