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SI TU M’AVAIS AIMÉE

Et n’ai-je pas aussi transfiguré mon rêve
En lui donnant la vie intense dont je meurs ?
Lorsque dans un élan tout mon être se lève,
Est-ce vraiment l’amour qui mérite mes pleurs ?

Ah ! peut-être qu’en lui le charme que j’adore
Est celui dont mes mains ont voulu le parer ;
Et, si je possédais le bonheur que j’implore,
Sur sa beauté détruite il me faudrait pleurer.