Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/172

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Belle comme une nuit de tempête et d"horreur
Pleine d’obscurité, de lueurs, de mystère.
De sauvages appels et de cris de terreur,
Se tend vers l’infini mon âme solitaire.

Et, comme sur la mer, s’élèvent sur mon cœur
Des vents frais, de l’écume et des flots qui se brisent ;
Et la lumière d’or brille comme une fleur
Sur mes doigts, imprégnés de parfums qui me grisent.

C’est la fleur du silence et de la liberté !
Elle s’épanouit au souffle de l’espace,
Et je veux savourer sa fragile beauté
Dans le recueillement du soir divin qui passe.