Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/31

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Et quelquefois, dans une chaude étreinte,
Je me sens prise ; on m’attire, on me veut ;
Un cœur qui souffre a murmuré sa plainte,
Et le mien ploie, il palpite, il s’émeut !

Si c’était Toi ! Si, dans mon ignorance,
J’allais te perdre à l’heure où meurt le jour !
J’ai si longtemps désiré ta présence
Que j’y veux croire, et j’attends ton amour.

J’attends le goût des douceurs éternelles
Que cet amour seul pourra me donner ;
J’attends des mots, des paroles si belles
Que je frémis, rien qu’à les deviner.

Pourtant jamais le baiser sur ma bouche
N’a pu fleurir malgré tout mon émoi,
Car ce n’est pas ta main que ma main touche…
Unique ami, ce n’est pas encor Toi !