Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/85

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ON A RENTRÉ LES FOINS



On a rentré les foins. Ce soir la grange est pleine
De la chaude senteur des herbes de nos prés :
L’anneau d’or du soleil a glissé sur la plaine,
Mais l’air est pur, ici, sur les monts empourprés.

Je pense à toi qui, seul, dans la ville embrasée,
Portes le lourd fardeau du labeur et du jour ;
Je te vois, travaillant sous la haute croisée,
Ou cherchant l’ombre fraîche et le repas d’amour.