Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 1.djvu/223

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se communiquent, et dont plusieurs s’étendent jusqu’à une lieue de Rome, dans un espace de plus de six milles. Il n’y a ni maçonnerie, ni voûte, la terre étant assez compacte pour se soutenir d’elle-même. De temps en temps on rencontre de petites chambres pratiquées comme le reste des catacombes, sans jour et sans ouverture par le haut. Dans les deux côtés de ces rues, on plaçait les corps morts de haut en bas. Pour cela on faisait un trou de la longueur, de la largeur et à peu près de l’épaisseur des corps qu’on y plaçait. Comme les catacombes n’ont guère que huit à dix pieds de hauteur tout au plus, il n’y a presque partout que trois ou quatre rangs de ces tombeaux les uns au-dessus des autres. On les fermait avec des briques de terre cuite fort larges, fort épaisses, et quelquefois avec des morceaux de marbre cimentés d’une manière qu’on aurait peine à imiter de nos jours. Le nom du mort s’y trouve rarement. L’ouverture de ces catacombes se trouve dans le cimetière de Calliste, sur la voie Appienne. Tous ceux qui y sont enterrés ne sont pas, comme le croit le vulgaire, des saints et des martyrs. Il n’est pas même certain qu’on n’y ait pas enterré des payens. Les signes d’après lesquels on croit distinguer les premiers sont assez équivoques. La croix, la palme, le monograme de Jésus-Christ, les figures d’un bon pasteur et d’un agneau, que l’on trouve gravées sur les pierres des tombeaux, prouvent bien qu’elles ont servi à des chrétiens, mais non pas que ces chrétiens soient des saints ou des martyrs. » Ceux qui désireront à ce sujet des détails plus étendus, pourront consulter le Voyage dans les catacombes de Rome, par M. Artaud.

Outre ces catacombes, il en existe d’autres auprès de Naples. Il faut lire ce qu’en dit M. de Lalande dans son Voyage d’Italie.

Comme la coutume des Gaulois était de brûler les corps, tous les anciens tombeaux qu’on a trouvés en France, et qu’on y trouve encore de temps en temps, ne remontent pas à plus de treize ou quatorze siècles, époque de l’invasion des