Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 2.djvu/170

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La victoire, à ce prix, put lui sembler trop chère.
Ah ! lorsqu’au monde entier la paix est nécessaire,
Ceux qui n’étaient armés que pour la conquérir,
Dans ce noble dessein devait-il donc périr ?
Desaix ! la France en deuil te rend un juste hommage ;
Aux fêtes du triomphe on porte ton image ;
Ta perte rend, hélas ! ce triomphe moins doux.
D’une si belle mort qui ne serait jaloux !
J’ai, pour la célébrer, devancé le Parnasse.
Mânes de mon héros, pardonnez mon audace !
Je n’ai point d’un poète envié le succès,
J’ai payé seulement la dette d’un Français.

(Par M. François de Neufchateau).


Ce discours a été lu par l’auteur dans la séance publique de l’Institut National, du 15 messidor an 8.


FIN DU TOME SECOND ET DERNIER