Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 2.djvu/46

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resque. On le voit dans le premier renfoncement à gauche, près le mur du fond.

À droite du deuxième socle, on a gravé le portrait de ce jeune homme, de profil et au trait, et sur le côté gauche, des attributs de peinture et de musique.

Derrière on lit ces mots :

Comme une fleur tombée avant l’été,
Il vécut peu d’instans et mourut regretté.



TOMBEAU DE MADAME DUBOCAGE.
(Suite.)

Lorsque madame Dubocage partit pour Rome, Voltaire lui adressa les vers suivans :

Allez au Capitole, allez, rapportez-nous
Les myrtes de Pétrarque et les lauriers du Tasse ;
Si tous deux revivaient, ils chanteraient pour vous.
En voyant vos beaux yeux et votre poésie,
Tous deux mourraient à vos genoux
Ou d’amour ou de jalousie.

Voici d’autres vers adressés à madame Dubocage par le poète de Ferney :

J’avais fait un vœu téméraire
De chanter un jour, à la fois,
Les grâces, l’esprit, l’art de plaire,
Le talent d’unir sous ses lois
Les dieux du Pinde et de Cythère.
Sur cet objet fixant mon choix,
Je cherchais ce rare assemblage.
Nul autre ne put me toucher ;
Mais je vis, hier, Dubocage,
Et je n’ai plus rien à chercher.