Page:Arnaud - Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 2.djvu/8

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le monument. Il est souvent orné de fleurs et de couronnes d’immortelles. La corbeille, les couronnes, les guirlandes de fleurs, le laurier et le rosier qui ornent ce tombeau, sont autant d’offrandes des parens et des admirateurs de l’illustre Grétry.


André-Ernest-Modeste GRÉTRY, né à Liège, est mort à Montmorency, dans l’hermitage qu’il avait acheté, et qu’a long-temps habité Jean-Jacques Rousseau, le 24 septembre 1813, à onze heures du matin, dans sa soixante-douzième année. Il a lui-même dicté ses dernières volontés, et a paru desirer que son cœur fut déposé à l’Hermitage, sous le buste de Jean-Jacques.


Discours prononcé par M. Méhul, au nom de l’Institut, sur la tombe de Grétry.


Messieurs,

A l’aspect de ce cercueil, qui va bientôt disparaître à nos yeux, un même sentiment nous affecte, une même pensée nous occupe : nous regrettons un grand artiste, et nous comptons avec orgueil, pour sa mémoire, tous ses titres, tous ses droits à l’admiration de la postérité. Elle commence, pour les hommes célèbres, au moment où ils cessent d’exister ; et, trop souvent, ce n’est qu’à ce moment funeste, qu’ils reçoivent le tribut d’estime et de reconnaissance qu’ils ont mérité par d’utiles et honorables travaux.

Si, avant de consacrer ses veilles à l’étude des beaux arts, on pouvait savoir à quel prix s’achète la renommée,