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de croix saint-André, en forte serrurerie, revêtue d’un treillis de fil de fer, lequel est garni de chèvre-feuille, de lilas, de rosiers et autres arbustes. Derrière les monumens, le long de la balustrade, on a planté des lilas et autres arbustes à haute tige.

Cette sépulture est sur un emplacement très-solitaire et d’un silence lugubre ; la verdure, l’ombrage, les cyprès mélancoliques, tout vous invite à une douce méditation. Derrière et sur un des côtés de ces monumens on a pratiqué un chemin bordé extérieurement et couvert par des arbres et arbustes d’un ancien bocage au long duquel on a adossé deux bancs à dossier en menuiserie, pour la commodité de la famille et pour celle du voyageur. L’un de ces tombeaux est habité, l’autre, qui est celui du Mal. de Bermuy, est vuide, voilà pourquoi l’on le nomme cénotaphe (suivant cette étymologie grecque Kenotaphion, qui signifie la même chose.) parce que le corps de la personne pour qui il a été élevé a été perdu dans une bataille.

Ces deux monumens n’ont pu être gravés, dans ce Recueil, parce que celui du Mal. De Bermuy est semblable à celui de Mme. de Durefort (Voyez la planche 3 de la 1ère livraison du 1er volume), et celui du lieutenant Demelito est semblable à celui de Mlle Étevé, excepté que dans la partie circulaire de la pierre on a gravé les armoiries de la famille de Miot Demélito (planche 80 de la 20me livraison du 2me volume.)