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D. O. M.
A la mémoire
D’Auguste-Marie
JAMAIN de BERMUY,
Maréchal de camp,
Major des grenadiers à cheval de la garde,
Chef intrépide
D’une troupe intrépide.
Tué le 18 juin 1815
Sur le champ de bataille de Waterloo :




LA GARDE MEURT ET NE SE REND PAS :




Rosalie-Françoise-Caliste
MIOT DEMÉLITO, sa veuve,
Qu’une même journée
A privée d’un époux et d’un frère,
N’ayant pu réunir sous une même terre
Leurs dépouilles chéries,
A fait élever ce simple monument.




Une fille qui n’a joui qu’un moment
Des caresses d’un père,
Un fils qui ne les a jamais reçues,
Viendront un jour confondre leurs larmes
Avec celles de leur mère.


Vers écrits au crayon sur cette pierre tumulaire.

Il est mort pour la liberté ;
Français, effeuillons sur sa tombe
Les lauriers qu’il a mérités ;
Si comme une fleur l’homme tombe,
Sa vertu jamais ne succombe ;
Mais passe à l’immortalité.
F. H…