Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v2.djvu/172

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cher : c’est le droit de vivre, c’est le droit de s’associer avec ses semblables, c’est le droit d’exprimer librement sa pensée par la parole, par la plume, c’est le droit de jouir du produit intégral de son travail.

Pendant la Commune, on devait donc permettre la discussion des actes de la Commune, mais, vu l’état de guerre, on devait aussi poursuivre certains délits commis par la parole et par la plume, qui, eu égard aux circonstances, devenaient de véritables crimes de haute trahison.

Encore une fois, une ville assiégée ne peut supporter qu’on fasse ouvertement, dans son sein, des vœux pour sa perte, qu’on excite à la défection les combattants qui la défendent, qu’on signale à l’ennemi les mouvements de ses troupes.

C’était le cas à Paris, sous la Commune.

La Commune, sans toucher aux journaux, avait, dès lors, à sévir contre certains journalistes, non en tant que journalistes, mais en tant que traîtres et ennemis publics, du moment où ils dépassaient les limites imposées par l’état de siége effectif où nous nous trouvions, du moment où ils sortaient de la libre critique pour tendre la main aux assiégeants.

A Versailles, on ne tolérait point de journaux communalistes.

A Paris, nous n’avions pas à tolérer que des Versaillais vinssent conspirer sous le masque du journaliste.

fin du deuxième volume.