Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/175

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Il résulte de cette comparaison que les chances de mortalité augmentent d’une manière très régulière à mesure que l’on avance en âge ; et quoique à 80 ans le nombre des décès soit peu considérable, on a cependant pour mourir trois chances de plus qu’avant 20 ans : ce qui, pour l’âge avancé, est en rapport avec la loi générale de la mortalité. C’est dans la seconde enfance et dans l’adolescence qu’il y a le moins de chances de mort (1 sur 130 à l’âge de 10 ans). Il en est de même chez les aliénés.

L’âge viril tient le milieu entre ces deux extrêmes, et quoiqu’il donne en réalité le plus grand nombre de décès, ce qui s’explique par le plus grand nombre d’admissions, la mortalité relative n’est point aussi forte que dans les périodes suivantes.

Si donc l’âge de 35 à 40 ans doit être regardé comme une cause prédisposante de folie, il est le plus favorable aux guérisons et celui où la mortalité ne sévit que d’une manière très modérée.

F.État civil.

M. Casper, dans un mémoire inséré dans le t. xiv des Annales d’hygiène et de Médecine légale, a cherché à prouver que le mariage agissait d’une manière favorable sur la santé de l’homme ; et dans le tableau qui suit, il fait voir que l’homme marié a beaucoup plus de chances de longévité que le célibataire. Sur 100 individus pris dans chacune de ces catégories, il en meurt :