Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/183

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avait été consécutif au travail phlegmasique survenu autour de ces lésions, et nous ne devons point les confondre avec les cas dont il nous reste à parler.

Ceux-là, au nombre de 8, ont présenté un délire maniaque des mieux caractérisés ; tous, à l’exception d’un seul, nous ont offert des altérations ; les principales résidaient dans les enveloppes du cerveau. Chez deux, un état de sécheresse bien prononcé ; chez deux autres, des taches purulentes et sérosité trouble dans les ventricules. Chez un, une méningite bien caractérisée. Deux fois turgescence des circonvolutions et injection des deux substances, mais jamais rien dans le cerveau, le cervelet et le mésocéphale. Ce sont toujours des lésions périphériques et superficielles que nous avons rencontrées.

Il nous reste un cas de manie aiguë, où le résultat nécroscopique a été entièrement négatif. C’était un maniaque remarquable par son agitation et le caractère ambitieux de son délire ; il se disait Charles XI ; et nous l’eussions regardé comme un cas de monomanie, s’il y avait eu dans son affection moins de cette excitation qui fait le caractère des manies aiguës voisines du délire de la méningite, à cause du mouvement fébrile qui les accompagne si souvent. Cet aliéné avait été dans ce cas pendant toute la durée de sa maladie.

Dans les faits que nous venons d’exposer, nous n’avons point trouvé toutes les altérations qui ont été signalées par les auteurs. M. Parchappe, qui a fait le travail le plus complet sur l’anatomie pathologique de l’aliénation mentale, a donné le tableau des lésions observées par lui.